L’affrontement du quartier “Noir” à Theniet El Had (Tissemsilt), dans la région de l’Ouarsenis, survenu le 6 octobre 1961, constitue une véritable épopée menée par un groupe de Moudjahidine ayant refusé de se rendre au colonisateur français, préférant le sacrifice suprême pour la patrie.
En effet, les Moudjahidine Dendane El Djilali, Deghmane Mohamed et Cheikhoun Abdelkader ont choisi la voie du martyr plutôt que celle de la reddition et de la trahison des secrets de la Révolution. Ils sont tombés au champ d’honneur lors de cet affrontement qui a eu lieu dans le quartier “Noir”, à Theniet El Had, dans la région de l’Ouarsenis, troisième zone de la Wilaya 4 historique, selon les témoignages du moudjahid Belkacem Hamdi, ancien commissaire politique de l’Armée de libération nationale (ALN) dans cette région.
Il a ajouté que ces trois moudjahidine de l’ALN avaient été chargés par les responsables de la Révolution dans la région d’exécuter une opération de type commando dans la ville de Theniet El Had, le 6 octobre 1961.
Cependant, l’armée coloniale française a découvert leur lieu de retraite dans une maison située dans le quartier “Noir”, aujourd’hui appelé quartier du martyr Ahmed Belahreche.
Les forces de l’armée coloniale française dépêchées, à savoir deux chars et un camion chargé de soldats, ont alors encerclé le quartier et assiégé la maison où se trouvaient les moudjahidine, selon la même source.
Le moudjahid Mohamed Hamdi, ancien membre de l’organisation civile du Front de libération nationale (FLN) à Theniet El Had, a indiqué qu’après le siège de la maison, les trois combattants se sont préparés à la résistance, préférant mourir en martyrs plutôt que de se rendre à l’ennemi. Ils ont détruit tous les documents en leur possession, y compris le plan de l’opération prévue.
Selon le même témoin, après plusieurs heures de siège et le refus des moudjahidine de se rendre, un échange de tirs s’est engagé, se transformant en un affrontement intense qui a duré plusieurs heures. Face à leur résistance farouche, l’armée coloniale française a lâchement choisi de bombarder la maison, la détruisant complètement. Les trois moudjahidine sont tombés en martyrs.
Les martyrs El Djilali Dendane, qui était commissaire politique, et Cheikhoun Abdelkader, responsable des communications, avaient rejoint les rangs de la glorieuse Guerre de libération en 1957. Le martyr Deghmane Mohamed avait, quant à lui, rejoint la lutte en 1956. Ce dernier était connu pour être issu d’une famille dont tous les membres ont participé à la Révolution, dont six sont des martyrs.
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