La question de la promotion des pratiques environnementales au niveau local a été au centre d’une rencontre de coordination organisée mercredi entre les ministères de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, et de l’Environnement et de la Qualité de vie, avec pour objectif d’identifier les moyens d’améliorer le cadre de vie des citoyens, notamment à travers l’adoption d’une nouvelle approche économique de gestion des déchets ménagers.
Placée sous le thème “Renforcer la dynamique locale pour la promotion de la pratique environnementale : formation, accompagnement et investissement”, cette rencontre s’est tenue au siège du ministère de l’Intérieur, en présence du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, M. Saïd Sayoud, de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Mme Kaouter Krikou, et du ministre, wali de la wilaya d’Alger, M. Mohamed Abdenour Rabehi.
Ont également pris part à cette réunion les walis, en présentiel ou en visioconférence, des walis délégués, des membres d’assemblées élues, et des cadres des deux ministères, l’objectif étant de renforcer l’efficacité de l’action locale, d’ancrer une nouvelle approche dans le traitement des questions environnementales, et d’œuvrer à l’amélioration de la qualité de vie.
S’exprimant à cette occasion, M. Sayoud a insisté sur la nécessité d’adopter une nouvelle approche économique en matière de gestion des déchets ménagers, reposant sur la valorisation des activités de tri, de récupération et de recyclage.
Selon le ministre, cela permettrait de “transformer les déchets, longtemps considérés comme une charge pesant sur les services publics et mobilisant d’importantes ressources, en un secteur générateur de richesse et créateur d’emplois, notamment grâce aux dispositifs incitatifs mis en place par les pouvoirs publics pour encourager les initiatives des jeunes et les solutions innovantes dans ce domaine porteur”.
Il a également souligné la nécessité “de mettre en place une feuille de route claire définissant les priorités d’intervention durant la prochaine période, en mettant l’accent sur les mesures urgentes à mettre en œuvre immédiatement pour améliorer cette situation, outre l’identification des axes à réviser à court et moyen terme, notamment ceux liés à l’activation des outils de planification, de prospective et d’évaluation, ainsi qu’au renforcement de l’accompagnement des collectivités locales dans la gestion intégrée des déchets ménagers.
Dans ce contexte, M. Sayoud a indiqué que ses services avaient pu établir un premier diagnostic de la situation des déchets, notamment à travers les visites inopinées des comités d’inspection sur le terrain, qui ont révélé plusieurs insuffisances, appelant toutes les parties prenantes à redoubler d’efforts, notamment au niveau des assemblées locales élues, pour faire de la propreté de l’environnement une priorité des pouvoirs publics.
Pour sa part, Mme Krikou a indiqué que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre de la coordination entre les secteurs gouvernementaux, aboutira au lancement d’un programme national de formation pour renforcer les capacités des collectivités locales et des jeunes, sous la supervision du Conservatoire national des formations à l’environnement (CNFE), relevant du Secteur de l’Environnement et de la Qualité de la vie.
“Ceci permettra de renforcer les capacités des collectivités locales dans les phases d’exécution du système de gestion intégrée des déchets et de diversification des ressources de l’économie nationale, en sus d’accompagner les jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat environnemental, à travers la formation, la sensibilisation et l’accompagnement environnemental”, a affirmé la ministre, notant que l’Agence nationale des déchets (AND) prendra en charge l’accompagnement technique de ce programme de formation.
En application de la stratégie nationale de numérisation, les services du ministère de l’Environnement veilleront à la mise en place de mécanismes numériques de coordination pour suivre le taux d’exécution de la politique sectorielle et son efficacité dans ce domaine, a souligné Mme Krikou, précisant que le projet visait à élaborer une carte numérique du système de gestion des déchets au niveau local, qui servira de mécanisme de suivi du travail des entreprises chargées de l’exécution de ce système, outre le suivi des efforts consentis pour le passage à l’économie circulaire.
Pour sa part, M. Rabehi a affirmé l’importance d’adapter le système de gestion des déchets conformément aux spécificités de chaque région, notamment en ce qui concerne le nombre d’habitants, précisant qu’il est procédé actuellement à la collecte quotidienne de près de 3500 tonnes de déchets ménagers, en plus de 1800 tonnes/jour de déchets inertes collectés au niveau de la wilaya d’Alger
Source : https://www.aps.dz/
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