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Industrie automobile : les conclusions de la réunion du Conseil des ministres, un message fort aux investisseurs

Le président de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat, M. Kamel Agsous, a salué, mardi, les  conclusions de la dernière réunion du Conseil des ministres dans le volet  relatif à la construction automobile au niveau local, estimant qu’elles  envoyaient un “message fort” aux opérateurs économiques les encourageant à investir davantage dans ce secteur.

M Agsous a estimé, dans une déclaration à l’APS, que la valorisation, par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lundi en Conseil des ministres, des projets des concessionnaires visant à asseoir une  véritable industrie automobile en Algérie, est un “message fort” aux  opérateurs économiques, constructeurs et sous-traitants, les encourageant à  investir davantage dans ce secteur vitale créateur de richesses et  d’emplois.

Selon lui, asseoir une véritable industrie automobile en Algérie exige la  conjugaison des efforts des différentes acteurs du secteur, y compris les  entreprises actives et opérationnelles, dont celles opérant actuellement  dans la fabrication de pièces de rechange et d’accessoires d e service  après-vente.

“Une réelle opportunité s’offrent à ces entreprises, à condition qu’elles  répondent aux normes internationales”, a-t-il dit, précisant que le secteur  de la sous-traitance peut livrer aux usines automobiles plus de 3.000  composants à l’exception du moteur.

Le président de la République avait salué, en Conseil des ministres, les  concessionnaires sincères qui œuvrent à asseoir une véritable industrie  automobile, rompant ainsi avec l’histoire sombre de certains fraudeurs qui  opéraient dans ce secteur avant 2019″, soulignant que les agréments  relatifs à la construction et à l’importation de véhicules relevaient de la  compétence exclusive du Conseil des ministres.

Insistant sur “la nécessité absolue d’impliquer les entreprises  algériennes de sous-traitance qualifiées dans différentes spécialités de  l’industrie automobile comme condition sine qua non”, le président de la République avait, en outre, ordonné l’ouverture du secteur aux entreprises industrielles nationales dans le domaine de l’électricité automobile, des pièces de rechange et autres. Dans des déclarations à l’APS, des économistes ont souligné l’importance de ces décisions, affirmant qu’elles posaient les bases d’une véritable  industrie mécanique.

Dans ce cadre, l’expert Abdelkader Slimani a indiqué que ces décisions  reflétaient la volonté de l’Etat de rompre avec les expériences passées  marquées par l’absence de véritable industrialisation, relevant que le  président de la République a fait preuve d’une orientation claire vers  l’établissement d’une véritable industrie automobile, fondée sur des  partenariats productifs.

L’intégration des micro-entreprises, des start-up et des groupes  industriels dans le système de sous-traitance permettra de créer un tissu  industriel dynamique, capable de s’adapter et de se développer, a-t-il  ajouté, expliquant que l’Algérie dispose de capacités importantes pour  devenir un hub régional d’industrie automobile.

Evoquant le rôle majeur que peut jouer le tissu de la sous-traitance  industrielle algérienne dans la construction automobile, à travers la  production d’accessoires en plastiques, de pièces électriques et de batteries, M. Slimani a salué la décision limitant l’octroi des agréments  relatifs à la construction et à l’importation de véhicules au Conseil des  ministres, affirmant que cela garantira la transparence et la stabilité.

Pour sa part, l’expert Houari Tigharsi a estimé que les décisions du président de la République visaient à rompre avec les anciennes expériences  dans le secteur automobile, qui n’ont pas atteint le niveau d’une véritable  industrie locale,  mais ont plutôt été marquées, a-t-il dit, par l’anarchie,  la surfacturation et l’absence d’un véritable système national de  sous-traitance.

Miser sur la sous-traitance ouvrira la voie aux petites entreprises et aux start-up, ce qui permettra à l’Algérie de devenir un pôle automobile en  Afrique, capable de répondre à la demande locale et de s’orienter vers  l’exportation, a-t-il conclu.

Source : https://www.aps.dz/