Les participants à une journée d’étude sur la substitution aux importations, ont mis en avant, mercredi à Alger, l’évolution notable que connait le tissu productif national dans les différents secteurs au cours des dernières années, appelant à renforcer cette dynamique à travers le développement de la production locale et le renforcement de sa compétitivité.
Cette rencontre a été organisée par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) au Palais des expositions en marge de la 33e édition de la Foire de la production algérienne (FPA 2025), avec la participation du ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, de la ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Amel Abdellatif, du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Yacine El-Mahdi Oualid, du directeur général de l’AAPI, Omar Rekkache, du directeur général des Douanes algériennes, le général-major Abdelhafid Bekhouche, ainsi que de représentants des plusieurs départements ministériels, d’organisations patronales et d’acteurs économiques.
Dans ce sillage, M. Rezig a affirmé que “le tissu productif national a connu depuis 2020 une évolution notable grâce à la politique judicieuse du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et aux compétences locales, ce qui a permis à l’Algérie de devenir un pays producteur de plusieurs produits auparavant importés, d’accéder aux marchés extérieurs et d’acquérir une compétitivité réelle à l’échelle internationale”.
Il s’est également félicité des importantes potentialités humaines et matérielles dont regorge l’Algérie, à même de substituer plusieurs produits importés par des produits nationaux, dans le cadre d’une approche économique basée sur le renforcement de l’investissement productif, soulignant l’importance d’orienter les investissements vers des secteurs vitaux à forte valeur ajoutée en vue de renforcer cette dynamique.
De son côté, Mme Abdellatif a indiqué que le tissu économique national a connu une évolution remarquable lors de la période 2020-2025, avec la création de 36.000 nouvelles entreprises opérant dans plusieurs secteurs productifs, notamment le BTP, les industries électriques, électroniques et électroménagères, ainsi que les industries de transformation (plastique, bois, verre…), en plus des industries pharmaceutique et agroalimentaire.
Ce résultat a été réalisé grâce à une série de mesures incitatives introduites dans les lois de finances successives, visant à encourager la production nationale, à protéger le produit local et à réduire les coûts sur les entreprises productives à même de renforcer l’attractivité et la pérennité de l’investissement productif.
Ce développement reflète également la dynamique croissante de l’investissement productif, a indiqué la ministre, soulignant que “l’orientation de l’investissement vers une production nationale solide et diversifiée constitue un choix stratégique que l’Etat s’engage à concrétiser”.
A ce propos, Mme Abdellatif a mis en avant “le rôle central” de son département ministériel dans l’orientation de l’investissement vers des secteurs prioritaires ou ceux souffrant de déficit structurels à travers des outils réglementaires, marchands et numériques permettant de diagnostiquer les déséquilibres, d’analyser les indicateurs de l’offre et de la demande et de diriger les capitaux vers ces filières.
Et d’ajouter que le travail mené par le ministère dans le domaine de la modernisation des réseaux de distribution du développement des espaces commerciaux ainsi que du renforcement du lien directe entre les producteurs et les distributeurs, tout en réduisant les intermédiaires informels qui “faussent les prix et entravent l’investissement productif”.
A cet égard, la ministre a également insisté sur le renforcement de la numérisation dans le suivi des produits de large consommation, la surveillance du flux économique et le contrôle des prix, permettant l’analyse des données du marché, en temps réel afin de corriger les déséquilibres, rappelant le lancement du recensement économique en tant qu’outil stratégique pour comprendre le tissu économique national et évaluer les capacités de production.
De sont côté, M. Rekkache a souligné lors de son intervention que la substitution aux importations n’est pas un choix conjoncturel mais plutôt un processus stratégique s’inscrivant parmi les priorités du développement économique et industriel du pays, ce qui requiert une approche cohérente alliant politiques d’investissement et politiques commerciales, d’autant que la situation du commerce extérieur a clairement révélé l’existence de véritables opportunités dans plusieurs filières réunissant les conditions de la production locale.
Les travaux de cette journée d’étude, placée sous le slogan “Orienter l’investissement pour une production nationale forte et diversifiée”, ont été marqués par des interventions de plusieurs responsables et experts qui ont souligné l’importance d’orienter l’investissement vers les secteurs productifs et de développer les politiques incitatives, outre la coordination entre les différents ministères et établissements dans ce domaine.
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