Les participants à une séance de débat organisée samedi soir à Alger, dans le cadre de la 4e édition de la Conférence africaine des start-up (ASC), ont appelé à la création de fonds de financement régionaux et continentaux en complément des mécanismes nationaux pour soutenir les entrepreneurs et les start-up dans différents secteurs et renforcer leur capacité à se développer et à accéder à de nouveaux marchés.
Au cours de cette séance, qui s’est tenue au Centre international des conférences (CIC), Abdelatif-Rahal à Alger, des ministres et de hauts responsables africains ont examiné les moyens de renforcer l’environnement des affaires et de créer de nouvelles opportunités pour promouvoir l’émergence d’entreprises et d’entrepreneurs africains, soulignant la nécessité de renforcer les partenariats continentaux et internationaux et de développer des politiques cohérentes qui renforcent la compétitivité des entrepreneurs aux niveaux africain et international.
Dans ce contexte, le ministre d’Etat chargé des Technologies de l’information et de la communication (TIC) et de l’Innovation au Rwanda, M. Yves Iradukunda, a souligné l’importance de créer des fonds de financement régionaux et continentaux qui viendront compléter les mécanismes nationaux existants, et permettre aux start-up de passer d’un financement local à des niveaux d’expansion plus importants.
Il a souligné également le rôle potentiel que pourraient jouer les institutions financières internationales, telles que la Banque mondiale, dans cette orientation, en créant des mécanismes de financement offrant de plus larges perspectives de croissance aux start-up.
Il a aussi mis l’accent sur la nécessité de mettre en place des mécanismes permettant aux start-up ayant testé des environnements réglementaires expérimentaux dans un pays donné de pouvoir passer vers d’autres pays africains sans devoir reprendre le processus depuis le début, précisant que la concrétisation de cette démarche exige une harmonisation des cadres réglementaires entre les Etats et le renforcement du rôle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) dans ce volet.
M. Iradukunda a indiqué que le continent africain “dispose de montants importants destinés à soutenir les start-up, mais l’absence de synergie entre les initiatives nationales limite sa capacité à parvenir à un impact significatif”.
S’agissant de la conférence, le ministre d’Etat rwandais a affirmé que cette édition traduit clairement l’engagement du continent africain à renforcer l’écosystème de l’innovation et à soutenir les start-up à travers les cadres et programmes mis en œuvre par l’Union africaine et les gouvernements nationaux.
Lors de la première journée de la conférence, plusieurs start-up africaines ont présenté leurs expériences et parcours dans le développement de modèles économiques innovants qui leur ont permis de se développer et d’accéder à de nouveaux marchés.
Pour rappel, le Premier ministre, M. Sifi Ghrieb, a inauguré, samedi, au Centre international des conférences (CIC), le Salon des Start-up organisé dans le cadre de cette conférence, et qui compte la participation de plus de 200 exposants de plusieurs pays africains.
La cérémonie d’ouverture de cette 4e édition, organisée sous le haut patronage du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, s’est déroulée sous la supervision du Premier ministre, et en présence de membres du Gouvernement, de représentants de plusieurs institutions et organismes nationaux et internationaux, des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie, de ministres et de représentants du secteur de l’innovation et des Start-up de plusieurs pays africains.
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