Le Secrétaire général du Haut-commissariat à l’amazighité, M. Si El Hachemi Assad, a affirmé que la diversité linguistique de l’Algérie, illustrée par la coexistence des langues nationales (arabe et tamazight), constitue une “force d’unité”, de “complémentarité et de créativité”.
S’exprimant lors d’une table ronde intitulée “L’intercompréhension entre les variantes de la langue amazighe: une nouvelle approche pour l’enseignement et la recherche”, organisée mardi en marge du 28e Salon international du livre d’Alger (SILA), le SG du commissariat a souligné que la relation entre les deux langues nationales est une “relation de complémentarité et de créativité mutuelle”, où “se fondent la mémoire collective et l’identité partagée du peuple algérien”.
Cette diversité linguistique, a-t-il avancé, s’illustre parfaitement à travers le Sila qui réunit auteurs et lecteurs d’horizons divers dans un “tissu linguistique et culturel harmonieux”.
Evoquant l’intercompréhension entre les variantes de la langue amazighe, M. Assad a expliqué que cette rencontre “consacre la présence active de la langue amazighe au SILA”, et confirme “sa place croissante dans le paysage scientifique et éducatif algérien”.
L’intérêt, a-t-il enchainé, que porte le HCA à la question de l’intercompréhension entre les variantes de la langue amazighe s’inscrit au cœur de sa “stratégie visant à asseoir des fondements scientifiques et méthodologiques solides pour l’enseignement de la langue amazighe et le développement de la recherche linguistique”.
La tenue de cette rencontre marque aussi, selon, M. Assad, une “étape importante” vers une vision scientifique intégrée de l’enseignement de la langue amazighe, “fondée sur le respect de la diversité régionale et sur la valorisation des points communs qui unifient son tissu linguistique”.
Intervenant à cette rencontre, des universitaires et spécialistes de linguistique ont présenté des contributions axées sur la question de la diversité linguistique, en faisant un état des lieux sur “les correspondances phonologiques, morphologiques et lexicales entre les principales variantes du tamazight parlées en Algérie (kabyle, chaoui, mozabite, targui)”.
L’anthropologue et chercheur au Centre national de recherche en langue amazighe (CNRLA), Badi Dida, a traité les implications sociales, culturelles et scientifiques de l’intercompréhension pour l’avenir de la langue amazighe.
Pour sa part, l’auteur de manuels parascolaires et didactiques et inspecteur de la langue amazighe à la retraite, Lounis Ali, a axé son intervention sur les aspects didactiques de l’intercompréhension dans le contexte de l’enseignement de cette langue nationale, en mettant en avant les approches pédagogiques innovantes permettant l’enseignement par la diversité linguistique.
Dans son exposé sur les “expériences menées dans des établissements scolaires” et dans le cadre de formations et ateliers linguistiques, l’enseignant et chercheur, Yazid Oulha, soutient, par ailleurs, que l’intercompréhension est une approche qui “améliore la compréhension mutuelle et renforce les compétences orales et écrites des apprenants”.
Source : https://www.aps.dz/
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